Hier soir, j’ai regardé ce documentaire. Je l’ai trouvé intéressant dans un premier temps. J’ai beaucoup écouté noir désir, j’ai vécu à travers les textes de Bertrand Cantat, je suis allée voir ses concerts, et j’ai aimé. Une énergie, une puissance. Il n’y a jamais eu de rappel au concert où je suis allée, et je comprends, il donnait vraiment tout ce qu’il avait dans le ventre.
Et est arrivée cette affaire avec le décès de Marie Trintignant. Une histoire de rock N roll aurait-on dit. Et comme la journaliste interviewée dans le documentaire, j’en étais presque à prendre la défense de Cantat. J’espérais que la justice française le ramène en France etc
Et puis, Christina Radi qui se suicide. Et quid, silence. Bertrand Cantat s’essaie à un concert, mais il est arrêté net par le mouvement Me too.
Regarder ce documentaire m’a ouvert les yeux, sur des clés que je n’avais pas, il a permis d’analyser le discours des médias, qui prenaient son parti. Alors que cet homme a tué une première femme, ce n’était pas une mort accidentelle comme il a d’abord menti. Il s’est acharné sur une première femme révèle l’autopsie.
Et quid sur le suicide de la la deuxième. Une autopsie révèle qu’elle a subi un décollement du cuir chevelu, mais cet homme, qui était en liberté conditionnelle, n’a pas été inquiété. il est resté libre. L’affaire a été étouffée. En prison en Lituanie, il signait un contrat avec Universal, en prison en Lituanie, la vente des ses albums a été multipliée par 4. Alors, il y avait de bonnes raisons sans doute de laisser libre.
Mais cet homme a tué une femme, et il en violenté plusieurs autres.
Regardez ce documentaire; j’étais extrêmement en colère lorsque j’ai regardé et surtout à la fin.
Un homme tue une femme, mais il est libre. Il en pousse une deuxième au suicide, mais il est libre. Et il souhaite revenir sur scène.
Je sais ce que c’est que de vivre la violence d’un homme, d’être à la limite de la mort, face à un fusil braqué … Un homme qui tue, ou une femme qui tue, un Humain qui tue, ne peut vivre libre, surtout lorsque c’est un homicide volontaire, lorsque l’on est violent, on se soigne.
Et j’oubliais, bravo aux personnes qui ont réalisé ce documentaire. Quel courage.