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De la mise en place des messages clairs avec les enfants

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Promu au Québec par Danielle Jasmin , dans la mouvance pédagogique de Freinet, le message clair permet à l’enfant d’exprimer ses émotions, de s’apaiser et de trouver une solution au conflit.

C’est un objectif éducatif parut au BO du Ministère de l’Education Nationale.

Cette méthode permet aux enfants de mieux appréhender les conflits, de ne pas fuir le conflit et d’éviter de solliciter l’aide d’un adulte. Les enfants apprennent ainsi à s’exprimer et à trouver des solutions entre eux, sans l’aide d’un juge.

Exemple, Jade s’est faite tirée la capuche par Benjamin dans la cour de récréation. Jade a eu peur.

Jade va proposer à Benjamin de faire un message clair que celui ci n’a pas le droit de refuser. (Ce sont les règles du message clair) Au cas où il refuserait, Jade pourra demander le soutient d’un adulte.

Jade va s’exprimer ainsi :

Jade : «  Benjamin, je voudrais te faire un message clair, je n’ai pas aimé que tu me tires la capuche tout à l’heure dans la cour car j’ai eu peur de tomber en arrière et qu’on se moque de moi. Je te demande de ne plus recommencer, est ce que tu as compris ? »

Benjamin devrait reformuler  : «  j’ai compris que tu as eu peur et qu’on se moque de toi, je ne recommencerai plus »

Le message clair permet de dire ses émotions sans accuser l’autre. L’enfant apprend à exprimer ses émotions. Cela lui donne la possibilité d’être entendu dans sa souffrance et d’être reconnu. Il permet l’ouverture du dialogue.

En transmettant les consignes de messages clairs à tous les animateurs, enseignants et personnels travaillant auprès des enfants ( agents de services, restauration ) dès que possible ( maternelle ) on favorise l’expression de l’enfant qui en exprimant leurs émotions, évolueront plus aisément dans la vie et apprendront à trouver des solutions quand ils seront face à des difficultés.

Après réunion des enseignants autour du projet projet éducatif, les consignes et usages de message clair ont été transmis à l’ensemble du personnel qui, en s’appuyant sur des exemples, peuvent aider et encourager leur mise en place.

De plus en plus dans la cour, nous commençons à entendre des enfants pratiquer cet exercice.

On constate que c’est plus délicat avec les cycle 3, d’où l’importance de faire cet apprentissage le plus tôt.

Par Vincent-Jean Terrienne

Organisation des espaces et du temps pour les temps extra-scolaires

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Confronté à des problématiques récurrentes et fortes d’occupation du temps et de l’espace en accueil périscolaire, il semblait indispensable de bien penser les aménagements d’accueil d’enfants.

Dans notre école, les accueils périscolaires partagent les locaux de l’école et les moments de regroupements étaient trop fréquents dans la journée, concernant parfois jusqu’à 130 enfants simultanément. Les temps de récréation libres n’étaient pas structurés.

L’occupation du temps des enfants en garderie a été la seconde préoccupation. Que fait l’enfant en ces temps d’accueil ?

Nous avons redéfini les espaces en élémentaire en utilisant tout le potentiel des locaux existant pour créer de petits espaces définis contenant moins d’enfants. Lorsqu’avant les enfants disposaient d’un grand hall où ils pouvaient y faire ce qui ressemblait à une grande récréation, nous avons dessiné une salle de jeux de société, une salle d’atelier libre, une salle de dessin … et préparé des malles avec du matériel. Il n’y a donc plus de salle «  fourre tout » mais chaque salle propose son activité libre. Le hall est devenu un espace clair, libre et accueillant pour les parents. Un animateur placé à l’accueil est chargé d’aller chercher les enfants dans les salles.

Ainsi l’enfant ne voit plus ces temps comme une grande récréation mais comme une possibilité de choisir l’espace dans lequel il va pouvoir accomplir une activité de son choix.

Sur l’espace mezzanine inutilisé depuis des années, nous avons installé un coin lecture avec des banquettes et des caisses de livres. Cet espace permet aussi de faire ses devoirs si besoin. Plus loin sur cette mezzanine, un coin délimité par des tapis permet le jeux au sol : kapla, légos et voitures.

Un autre espace confiné comprends une maison de poupée et ses mannequins. Un nombre d’enfant limité est prévu pour chaque espace.

Ensuite, utilisant les locaux de l’école, nous avons obtenu d’utiliser la bibliothèque pour un autre espace de lecture. Une salle permet de faire des jeux de société pour les plus petits et une autre pour les plus grands. Pour les dessins, une table dans le hall permet aux enfants de pratiquer au calme sous la surveillance de l’animateur chargé de l’accueil. Ainsi tous les enfants peuvent dans un même temps de garderie, disposer de plusieurs lieux et activité. En plus de cela, la cour permet des activité extérieur et de choisir de façon autonome son activité selon son envie à un moment donné. Ses goûts et envie sont respectés.

L’animateur y est présent pour faire appliquer les consignes de respect de ces espaces et pour inciter les enfants à en prendre pleinement possession dans le respect des consignes.

Les enfants sont responsables de ces espaces et les animateurs sont garants que tout se passe bien y compris les rangements. Auparavant, les animateurs avaient tendance à réprimander les enfants qui ne rangeaient pas mais ceux ci ne donnaient pas de consigne de rangement.

Nous avons aussi remplacé les temps d’activité encadré ( TAP ) qui était sur inscription par des ateliers libres où chaque enfant peut participer sans engagement. Là où pour les TAP, l’enfant devait s’engager pour tout un cycle d’activité, en atelier il est libre de tester et de changer.

Après quelques semaines de test nous remarquons une plus grande participation des enfants et implication des animateurs.

VIncent-Jean Terrienne